JUSTE
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JUSTE L’adjectif JUSTE fonctionne en liaison avec le verbe JUGER. L’un comme l’autre ont deux sens faciles à distinguer : 1. Tu apprends à faire une division. Tu divises 72 par 6 et tu trouves 12. Ton résultat est juste, synonyme d'EXACT. Il est comme il doit être, selon les règles de l’arithmétique. Si tu avais trouvé 11 ou 13, ton résultat serait FAUX, ce serait une ERREUR. Tu chantes juste, parce que les intervalles entre les notes que tu émets sont exacts. Sinon, tu chantes faux. Je juge que tu as un esprit juste et que tes idées sont JUDICIEUSES, j’ admire la JUSTESSE de tes idées. Tu as un bon jugement, de la JUGEOTE. Quand tu fais du travail manuel tu dois parfois AJUSTER une pièce à un autre. Devant l’administration tu dois parfois JUSTIFIER ta situation en présentant un JUSTIFICATIF. 2. Tu es récompensé pour ce que tu as fait de bien, c’est juste, c’est conforme à la justice. Tu es puni pour une FAUTE qu’en réalité tu n’as pas commise : c’est injuste, c’est une injustice. Tu es en CONFLIT avec la personne qui a commis cette injustice. Il va falloir te justifier devant un TRIBUNAL. C’est une affaire judiciaire. Un juge IMPARTIAL, ÉQUITABLE, qui n’est pas juge et partie, doit rendre la justice. Il devra vous juger en appliquant la LOI qui, en pareil cas, dit ce qui est juste : ACQUITTER une partie et CONDAMNER l’autre. Si la partie condamnée estime que ce jugement est injuste elle peut faire appel à un autre tribunal d’un rang supérieur. Estimes-tu avoir été TÉMOIN de situations d’injustice ou d’en avoir été VICTIME toi-même ? Peux-tu donner, par écrit, un exemple ? (éventuellement sur papiers anonymes dont quelques uns pourraient être lus et commentés en classe). Le rapport de sens entre les cas n°1 et les cas n°2 peut être formulé ainsi : dans les deux cas ce qui est qualifié de juste est conforme à une NORME : à la VÉRITÉ et au BIEN, à la loi, à l’intérêt général. Il sera bon de commencer la leçon par les cas n°1, afin d’aller du moins passionnant au plus passionnant. En ce qui concerne le cas n°2, je suggère de raconter l’histoire célébrissime du jugement de Salomon qui se trouve dans la Bible (1e livre des Rois, chapitre 3 versets 14 à 28). Il permet de montrer que si Salomon avait été équitable (donnant la même chose aux deux parties) il aurait commis la plus grave injustice. Sans sortir du judaïsme on pourra préciser que non seulement l’adjectif juste peut s’appliquer à un être humain, mais qu’il peut aussi être employé comme un nom de personne. Les Juifs décernent la Médaille des Justes aux non-Juifs qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs en danger à l’époque de la Shoah. C’est l’occasion d’évoquer le cas de justes persécutés précisément à cause de leur justice par des adversaires puissants et tyranniques et d’admirer leur héroïsme. |
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