PENSER
- Détails
- Affichages : 19782
5e
PENSER Le verbe PENSER entretient évidemment des relations sémantiques avec des mots susceptibles d'avoir déjà été étudiés : APPRENDRE et COMPTER en CE1, COMPRENDRE et MÉMOIRE en CM2, CROIRE, IDÉE, SAVOIR ET CONNAITRE en 6e et JUGER en 5e. PENSER en est une sorte de synthèse. On pourra fonder l'étude de ce verbe sur ses trois construction syntaxiques :
1. A humain pense ! Déjà dans l'Antiquité, le philosophe grec Aristote (380 av. J.-C. -322 av.J.-C) définissait l'homme "un animal doué de RAISON" : l'être humain pense, il a une activité MENTALE qui le distingue des autres êtres et fonde sa DIGNITÉ. Au XVIIe s. le philosophe René Descartes (1596-1650) s'applique méthodiquement à DOUTER de toute certitude et de tout ce qu'il perçoit. Est-ce que nos sens nous trompent ? est-ce que le monde existe vraiment ? Il y a au moins une chose dont il est sûr : c'est qu'il PENSE ! et comme il ne pourrait pas penser sans EXISTER, il s'ensuit la certitude de son EXISTENCE ! Je pense donc je suis, en latin Cogito ergo sum. Qu'est- ce donc que je suis ? réflechit-il, Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense ? c'est une chose qui doute, qui entend, [à son époque le verbe entendre signifie comprendre], qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. À la même époque, le philosophe Blaise Pascal (1623-1662), dans son ouvrage célèbre, les Pensées compare l'homme à un roseau, à cause de sa fragilité, mais comme en même temps cet être fragile pense, la définition qu'il en tire est : l'homme est un roseau pensant. Au moins sur un point ces trois PENSEURS sont d'accord entre eux. 2. Ayant APPRIS certaines choses, ayant RÉFLÉCHI et pesé le pour et le contre (d'ailleurs, l'étymon latin de penser, le verbe pensare signifie "peser"). A humain s'est formé une OPINION plus ou moins proche de la CERTITUDE. Il pense, CROIT que B est VRAI et que C est FAUX. Il JUGE, tous COMPTES faits, qu'il sera BIEN de faire quelque chose et qu'il serait MAL d'en faire une autre. 3. Une INTUITION naît dans l'esprit de A humain, qui est, par exemple, ingénieur. Il lui vient l'IDÉE d'une nouvelle machine. Il la CONÇOIT, l'IMAGINE, Peu à peu son idée se PRÉCISE dans son esprit ; il la RÉALISE, et ses collègues ESTIMENT que cette nouvelle machine est bien pensée. 4. A humain pense à B qui peut être un infinitif, autrement dit une ACTION à faire, qu'il ne faut pas OUBLIER. A pense à faire ses courses. Et s'il l'a oubliée, tout à coup, il y REPENSE. B peut aussi être un nom, concret ou abstrait. A pense, par exemple, à un ami qu'il n'a pas vu depuis longtemps : Il lui envoie une carte de vœux ! Ou bien à l'étranger, il pense à son pays natal. Il MÉDITE sur le temps qui passe, il est PENSIF, plongé dans ses SOUVENIRS et ses RÊVES. Ou encore, il pense à sa situation difficile. Comment en sortir ? Il réfléchit, il est absorbé dans ses RÉFLEXIONS à la recherche d'une bonne décision et d'une action efficace. |
pour aller plus loin
|