COULEUR
Avec des enfants si petits, on ne pourra pas vraiment parler du symbolisme des couleurs, ni de leur usage comme signes et signaux (sinon le petit bonhomme lumineux tantôt ROUGE tantôt VERT qui interdit ou permet de traverser la rue, et peut-être les trois couleurs BLEU, BLANC, ROUGE. On ne pourra pas non plus demander à un professeur d’arts plastiques de faire lui-même la leçon sur le mot couleur avec des élèves assez grands pour manipuler un pinceau et de la PEINTURE à l’eau (sans renverser l'eau), pour mélanger du bleu avec du JAUNE pour faire du vert; du bleu avec du rouge pour faire du VIOLET. Mais on pourra, un beau jour d’automne ou de printemps, les faire descendre, hors récréation, dans la cour pour y observer ce qu’on peut y apercevoir de la nature : les arbres, leurs feuilles, leur tronc, le ciel, les nuages, en dire les couleurs et leur faire employer les adjectifs CLAIR et SOMBRE. Et poser la question : Certains d’entre vous ont-ils déjà vu un ARC-EN-CIEL à la fin d’un gros orage, quand la pluie s’arrête et qu’on se sent soulagé, comme si c’était la paix après la guerre ? D’où, au retour en classe, au tableau, arc-en-ciel à la craie de couleur, avec ses sept couleurs (inutile d’insister sur indigo) et peut-être émerveiller les élèves en leur montrant au moyen d’un PRISME, une sorte de tout petit arc-en-ciel. Puis retour sur terre avec les CRAYONS DE COULEUR utilisés pour COLORIER les images de divers objets significatifs, en remarquant que plusieurs mots de couleur sont empruntés à la nature végétale (ROSE, MARRON, ORANGE, MAUVE, VIOLET). On n’oubliera pas de les employer tantôt comme noms, tantôt comme adjectifs, et d’utiliser les verbes en -ir qui en dérivent. Peut-être, même, les élèves seront-ils capables de sentir que le verbe ROUGIR, s’applique moins bien au COLORIAGE d’une image de CERISE qu’à la couleur que prend leur visage quand ils se sentent honteux ou confus… Bonne occasion de parler de PÂLE (parasynonyme de clair) et de son dérivé PÂLIR.