Au mois de mars dernier nous avons découvert, tant sur des forums que sur des réseaux sociaux, des rapprochements faits par des enseignants entre Vocanet et un ouvrage à paraître aux éditions Nathan sous le nom de Vocaplus.
Une recherche Google nous amène en effet à cette publication co-dirigée par Alain Bentolila et Bruno Germain.
En raison de ces rapprochements nous avons diffusé un communiqué par le biais de notre site, des forums et de Twitter, avertissant de la totale indépendance de Vocanet à l’égard de la démarche commerciale Vocaplus dont nous devions donc apprendre l’existence fortuitement, alors que nous découvrions en tête d’affiche les noms de deux de nos collaborateurs, Bruno Germain et Adrien Wallet.
Nous étions, en somme, les derniers informés.
Les courriers que nous avons envoyés aux responsables ont fait l’objet de réponses affirmant l’entière originalité de Vocaplus et l’absence de toute dette à l’égard de Vocanet, que l’on dit même n’avoir jamais consulté.
Pour tirer au clair les différences entre ces réponses et les appréciations des enseignants, nous avons sollicité un des spécimens déjà largement diffusés, ce qui nous a été refusé ; il nous a donc fallu attendre pas moins de six mois la sortie en librairie.
Nous nous trouvons en réalité devant un ouvrage assez indéfinissable, où tout ressemble un peu à Vocanet et tout s'en éloigne. Que dire, pour n'évoquer que quelques aspects, de la liste de mots reprise de Vocanet avec quelques modifications dissimulatrices mais coupée de ses fondements linguistiques et pédagogiques qui lui donnent un sens. Il en est de même pour les fiches pratiques : le principe novateur de Vocanet, de partir des mots eux-mêmes est à la fois admis et violé par le recours important à l'image, qui convertit la leçon de langage en répertoire de choses.
Alors que les fiches Vocanet convoquent la sensibilité de l'enseignant aux mécanismes de la langue, Vocaplus, l'appelle à un rituel mécanique qui à grand renfort de photocopies, transforme en écrit ce qui devrait être oral. "La leçon de vocabulaire n'est intéressante que si les doigts se lèvent et les yeux brillent, elle est ennuyeuse s'il faut s'appliquer à remplir des cases dans du papier". (J. Pïcoche).
Enfin, Vocaplus obéit à une double volonté toute contradictoire de ne pas dire ses inspirations, tout en se donnant un nom dont le choix ne semble pas innocent, comme voulant, au fond, bénéficier de la crédibilité Vocanet.
Eh bien non, Vocanet ne cautionne pas Vocaplus, ni moralement, ni scientifiquement.
Ada Teller responsable éditoriale Vocanet
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