CROIRE

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6e

CROIRE

Voilà un verbe très important qui mériterait bien qu’on lui consacre plus de temps qu’à d’autres qui présentent moins de possibilités. Il est vraisemblable que le nom de Dieu apparaitra dans le grand déballage initial. Il faudra donc distinguer, la foi, la croyance, la confiance et l’opinion, quatre facettes, de ce mot, en se fondant sur les structures syntaxiques A humain croit B humain – A humain croit en B humain/divin – A humain croit à B nom abstrait – A humain croit que B proposition complément d’objet à l’indicatif – A humain croit B + attribut – A humain se croit + attribut. Je conseille de commencer par un dialogue amoureux d’un niveau de langage assez élevé mais riche de sens et qui permettra de bien distinguer les autres emplois.

A humain dit à B humain "Je t’aime et je veux passer ma vie avec toi". La réponse de B peut être diverse:  1. Je ne te crois pas, je pense que tu me MENS, tu veux me TROMPER,  que tu es un MENTEUR 2. Je suis PERPLEXE, cela m’étonne de ta part. Il faudra me le PROUVER par toute ta conduite. PEUT-ÊTRE que tu dis vrai, mais pour le moment j’en DOUTE”. 3. Je te crois, je crois que tu dis VRAI tu dis la VÉRITÉ, je te crois SINCÈRE, j’ai CONFIANCE en ta parole. Je te fais confiance. La confiance n’est pas nécessaire seulement en amour ou en amitié mais dans toutes les circonstances de la vie, par exemple quand un commerçant fait crédit à un acheteur qui promet de payer ultérieurement. Il le fait parce le client lui paraît CRÉDIBLE et sa promesse CROYABLE. Il ne le fera pas si la promesse du client lui paraît INCROYABLE ou DOUTEUSE. D’où l’importance de ne pas trahir la confiance qui vous est faite. Le contraire de la confiance est la MÉFIANCE.  et aussi de la FOI.  qui est la disposition d’esprit d’un CROYANT. Qui croit en Dieu, fait un acte de foi. C’est un acte personnel subjectif.

Mais il y a beaucoup de gens qui pensent que les CROYANCES de A, les affirmations qui constituent son Credo ne sont que des OPINIONS.

Qu’est-ce qu’une OPINION ? une IDÉE présentée comme DISCUTABLE parce qu’elle n’est pas entièrement prouvée. B peut la DISCUTER par un échange d’ARGUMENTS plus ou moins CONVAINCANTS: A croit que Dieu existe, que la guerre va bientôt se terminer, qu’il fera beau demain. Il a peut-être RAISON, mais il peut aussi se TROMPER.

Mais on ne discute pas toujours de vérités ou d’erreurs, on peut discuter aussi d’opportunités, d’actions à engager, de DÉCISIONS à prendre et dans ce cas-là on emploie plutôt le mot AVIS. Chacun des interlocuteurs donne son avis, ce qu’il croit bon de faire et on vote, ou bien le chef tranche et prend la décision lui-même.

Note : ce mot peut paraître plus difficile à étudier que d’autres. Il est également plus riche que d’autres et représente une réalité simple qu’il ne faut pas s’interdire d’aborder. Le cadre de la laïcité dans l’institution sera bien entendu le garde-fou objectif de l’exploitation du mot en classe, dans le respect de la référence aux valeurs républicaines de citoyenneté préconisée dans les programmes.

 

 

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