VILLE

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VILLE ET VILLAGE

 

Que voit-on quand ou ouvre une grande carte routière de France du genre Michelin ou Google Maps ? Les espaces blancs ou verts de la France RURALE, champs, forêts, friches, ce qu’on appelle la CAMPAGNE, et, de place en place, des taches noires, plus ou moins grosses reliées entre elles par des traits de diverses couleurs qui figurent des ROUTES. Ce sont, selon leur importance, des VILLES (les plus grandes) ou des VILLAGES (les plus petites). Mais il y a encore plus petit : des HAMEAUX de quelques maisons, isolés dans la campagne. Un gros village peut être appelé un BOURG, un gros bourg est déjà une petite ville, et une très grande ville peut être appelée une MÉTROPOLE, une MÉGAPOLE. Une CAPITALE, un CHEF-LIEU, une PRÉFECTURE, une SOUS-PRÉFECTURE sont de unités administratives. Ces AGGLOMÉRATIONS ont des noms dont on peut chercher l’origine dans un dictionnaire de TOPONYMIE, et dont beaucoup nous font remonter à la plus haute antiquité. Quand les routes, ces VOIES DE COMMUNICATION, pénètrent dans une agglomération, elles changent de noms : elles deviennent des RUES ou des AVENUES, le nom de BOULEVARD étant généralement réservé à des voies PÉRIPHÉRIQUES souvent aménagées à la place d’anciens REMPARTS.

 

Pourquoi ce mot d’agglomération ? Parce que ce sont des endroits géographiquement favorables, où les gens, depuis des siècles, S’AGGLOMÈRENT, afin d’ y HABITER auprès les uns des autres, parce que les hommes sont des animaux SOCIAUX dont la nature est de vivre en SOCIÉTÉ, pour se rendre de mutuels services. Autrement dit, ils se CONCENTRENT, autour de quoi ? Autour du CENTRE-VILLE, pardi ! Le centre d’un village-type, c’est la PLACE du MARCHÉ, autour de laquelle on remarque quelques commerces, notamment un café-restaurant-marchand de journaux, l’église, avec son clocher qui se voit de loin, l’école et la MAIRIE. Pourquoi une mairie ? Parce que un village, en France, est généralement une COMMUNE, à la tête de laquelle est un MAIRE élu, qui l’administre avec l’aide de ses CONSEILLERS MUNICIPAUX.

 

On sent que cette leçon de vocabulaire va facilement ressembler à une leçon d’instruction civique et ouvrir des aperçus sociologiques. Quel est le rôle du maire d’une petite commune aujourd’hui ? Qui habite un village aujourd’hui ? Appelle-t-on ces habitants des VILLAGEOIS ? Quelle est la part des AGRICULTEURS dans ces LOCALITÉS, traditionnellement AGRICOLES ? Quels sont les SERVICES qu’on trouve dans une ville et qu’on ne trouve pas dans un village ? qu’appelle-t-on URBANISME ? Comment caractériser l’HABITAT des villages et des villes connus des élèves ? Leur POPULATION a-t-elle tendance à augmenter ou à diminuer ? Pourquoi ? Quand une ville se développe, grossit qu’est-ce qui se passe ? Qu’appelle-t-on QUARTIER, FAUBOURG, BANLIEUE ? Pourquoi la diviser en ARRONDISSEMENTS ? Pourquoi appelle-t-on les habitants des villes des CITADINS ? Parce qu’ils habitent une CITÉ, mot synonyme de ville dans certains de ses emplois.

 

L’étymologie, l’histoire et la polysémie actuelle du mot cité, serait bien intéressante à étudier avec des élèves plus âgés. On pourrait opposer la civitas romaine à la polis grecque qui a fourni les suffixes savants de métropole, mégapole. On pourrait aussi leur donner les étymons latins (ager, le champ) ou germanique (burg, le bourg) de plusieurs des mots apparus dans cette leçon. Il est curieux et historiquement significatif que l’étymon de ville soit la villa gallo-romaine, grosse entreprise agricole, le village remontant à un dérivé de villa, et non le nom du latin classique urbs la “ville”, qui n’a donné que le dérivé savant urbain. Peut-être que ces aperçus historiques pourront être effleurés avec des enfants de neuf ans, s’ils se montrent particulièrement réceptifs.

 
 

 

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